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Hypersensible, vous l’êtes peut-être.
Si, depuis toujours, vous ne supportez ni le bruit ni l’agitation ; si vous prenez de plein fouet la moindre remarque désagréable, si, quand vous entrez dans une pièce, vous « scannez » intérieurement les zones d’inconfort potentiel, tout laisse à penser que vous faites partie de ces 15 % à 20 % de la population mondiale.
Revers positifs de la médaille : l’extrême intuition des hypersensibles, leurs formidables capacités d’empathie, leurs talents artistiques. Aujourd’hui, ils disposent de nombreuses ressources pour s’identifier entre eux, s’entraider et entamer de vastes « chats » contre les professionnels de la psyché qui les classent un peu trop facilement dans une « pathologie ».
Lorsque j’ai découvert mon hypersensibilité, j’ai été, dans un premier temps, rassurée de pouvoir nommer cette différence. Puis très vite, je me suis demandée « quoi faire de cette information »?. Je me suis alors documentée, et lu de nombreux livres et publications sur le sujet. Je recommande d’ailleurs, le livre culte d’Elaine Aron, « Ces gens qui ont peur d’avoir peur, » aux Éditions de l’Homme.
Le psychanalyste, Saverio Tomasella a également consacré une partie de sa vie à l’hypersensibilité, et décrit celle-ci admirablement dans son livre « Trop sensibles pour être heureux ? » dans la collection « Les chemins de l’inconscient », aux éditions Eyrolles. Il y décrit des êtres décalés, incompris, emphatiques à l’extrême, effrayés par le conflit, blessés par la critique, en quête d’authenticité. Pour lui, les hypersensibles sont également des personnes souvent émus aux larmes, des individus en proie au doute, effrayés par le regard des autres , …
La connaissance de vos traits de personnalité, est la base, c’est ce qui permet de se dépasser et d’aller au-delà. En accueillant que la sensibilité est en premier lieu ce qui nous permet de percevoir et d’accueillir les phénomènes, qu’elle est notre meilleure conseillère, et donc notre meilleure amie.
Notre plus grande erreur, concernant l’hypersensibilité, est de la considérer comme gênante. Une sensibilité foisonnante n’est pas un handicap. Bien au contraire, elle demande juste de prendre plus de temps pour démêler tous les flux d’informations. Temps qui est gagné par ailleurs, car l’être sensible va plus vite au coeur des choses, et va plus vite qu’une personne plus « cérébrale ».
Une personne qui souffre de sa sensibilité, se sent comme dévastée par une tornade, et une des façons de s’en sortir, c’est d’accepter, se recentrer, par des exercices très simples de respiration par exemple, de développer son intuition et de se mettre à son écoute de celles-ci.
Certains hypersensibles, sont débordants de compassion, d’empathie, d’autres ont plus de mal à gérer le rapport à l’autre, et peuvent sur-réagir à des remarques même anodines. Ces derniers ont souvent entendu leur entourage leur dire « comme tu es susceptible ! », car parfois, même si le reproche semble anodin, il les renvoie souvent à une blessure du passé, qui n’est pas encore guérit. C’était mon cas il y a quelques années, provoquant parfois des tempêtes lors des réunions familiales, ou ayant les larmes aux yeux lorsque mon manager m’évoquait certains sujets. Ce qui est extrêmement gênant en milieu professionnel, d’autant plus que j’avais un poste à responsabilité, et n’étais pas sensée réagir de la sorte. Je me souviens qu’à l’époque, je voulais disparaître, et comme cela n’était pas possible, la rage envers les autres (en apparence) montait en même temps que les larmes.
En ce qui me concerne, j’ai fait un travail sur moi, qui me permet aujourd’hui d’accueillir et être dans une franche empathie. Ce travail consiste en premier lieu, de s’accorder du temps et de l’espace intérieur aux souffrances, en méditant, rêvant, flânant. Pour nous, ce temps est nécessaire, il nous permet de nous construire. Et non ce n’est pas de la « procrastination » ! Il faut un juste équilibre entre rêves et actions, bien entendu.
Mais notre vie intérieure ne peut pas rester indéfiniment isolée, nous avons besoin de partages, d’échanges d’idées qui peuvent parfois mener à confrontation. Je conseille de pratiquer la communication non-violente (CNV). Un très bon livre initiatique sur le sujet, est celui de Marshall B. Rosenberg « Les mots sont des fenêtres (ou bien ce sont des murs )». M Rosenberg nous invite à partager nos ressentis et nos besoins. Ce n’est pas un exercice facile, car il est plus aisé de parler de nos idées, plutôt que de nos ressentis, mais les résultats sont prodigieux.
Je vous invite d’autre part, à changer votre référentiel. Nous naissons avec un référentiel qui se construit en fonction de notre environnement, nos parents, l’absence de nos parents, nos professeurs, ou nos éducateurs. Il est temps aujourd’hui de vous construire votre propre référentiel. Je vous invite à faire un voyage initiatique à l’intérieur de votre « moi intérieur », en profondeur, afin de vous débarrasser de vos mauvaises habitudes, de vos croyances limitantes, qui vous gâchent la vie depuis de nombreuses années. De la sorte, vous serez à même de faire passer les paroles de l’autre à travers vos propres filtres, vous gagnerez en solidité, et éviterez ainsi l’ascenseur émotionnel.
Alors oui, l’hypersensibilité est une force ! Un trésor, un cadeau que nous devons choyer, apprivoiser et développer. Pour ceux qui ne se seraient pas reconnu dans cet article, sachez tout d’abord, qu’on vous aime quand même, et que vous avez dans votre besace, d’autres atouts complémentaires forts. Et si vous nous rencontrez, pensez bien à prendre soin de nous, il suffit de nous écouter, pourquoi pas de nous aider à exprimer nos ressentis, de nous laisser des moments de calme où l’on aime s’isoler, c’est pour en revenir meilleur, et vous couvrir encore plus d’amour.
Dans chaque article, vous trouverez des mots de couleurs orangés, ces mots correspondent chacun, à une « carte à jouer ». Chaque « carte à jouer », correspond à une fiche pratique débouchant sur un défi réalisable, il suffit de cliquer sur le mot, et vous découvrirez votre « carte à jouer » qui vous permettra de vous mettre en action. Pas à pas, de carte en carte, si vous suivez la démarche, vous verrez que votre vie prendra un tournant à 180°.
LA TRANSFORMATION ÇA COMMENCE AUJOURD’HUI !
Vous pouvez si vous le désirez, si cela est motivant pour vous, m’envoyer vos cartes à jouer ou commentaires, au fur et à mesure de vos défis sur : contactweb@escudero-coaching.com
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